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Mon concert, c’est dans 5 jours, dans le département voisin. C’est vrai que j’aimerais bien tourner dans des endroits qui changent, mais déjà, je ne peux pas me plaindre de donner des concerts. Au contraire, ça me fait un gros flex dans le portfolio. Ca et le fait d’avoir un partenariat avec le Japon. A ce sujet, le DLC que j’ai pondu pour RPG Maker, je n’ai même pas eu besoin de le traduire en Japonais, l’entreprise concernée l’a fait pour moi.

En parlant de flex. Il faudrait aussi qu’on se demande qu’est-ce qu’on cherche à faire en visant toujours plus haut. Vous savez ce qu’on dit sur les oiseaux qui volent trop près du soleil. Peut-être que ma place est locale. Après si je m’expatrie au Japon et que je donne des concerts de chiptune sur place, ça me va très bien aussi. Tiens ça fait un joli life goal ça. L’un de mes artistes préférés dans ce milieu est chibi-tech. On va être honnête, je ne lui arrive pas à la cheville – bien qu’on ait des styles de composition assez différents.

Si je veux bosser au Japon, il me faut le niveau N3. D’ailleurs, je parle à la première personne mais c’est une règle générale. Et pour obtenir le niveau N3, il faudrait déjà que je n’en chie pas pour le niveau N4. Le niveau N5, je l’ai depuis un an déjà, bien que j’ai un sacré souci de confiance en moi. Bah ouais, on ne flexe pas son Japonais en allant au 7eleven du coin pour dire ”こんばんは”、”はい、おねがいします” et “大丈夫”. A ce rythme-là, autant y aller jusqu’au bout : ”こんにちは、ぼくわ外人です。このかばんをかいています、ありがとうございます。”. Ca donne l’air complètement con mais au moins vous donnez l’impression de parler Japonais.

J’en ai testé des méthodes, autant gratuites que payantes. On va se mettre d’accord sur quelque chose : les applications de cours, je ne les conseille pas. On a l’impression de progresser, sauf qu’il n’y en a aucune qui te place en situation réelle. Donc, tu es content jusqu’au moment du voyage et là tu te dis « et merde ! ». Je n’en encourage pas le boycott pour autant, parce que ça peut être de bons compléments de cours. Reste à trouver les cours et, sans vouloir jouer au capitaliste du quartier… On n’a rien sans rien.

Donc, même si je suis à peu près prêt pour le concert et que je ferai mieux de répéter au lieu de bricoler, j’essaie quand même de bricoler mes propres ROMs de game boys dans l’espoir de faire du « homebrew » un jour. Pour le moment, j’ai réalisé un Puzzle-RPG avec GB Studio. Ca donne l’impression que je sais coder sur Game Boy mais en réalité, GB Studio est un moteur de jeu de type WYSIWYG – c’est un peu de la triche. Donc, j’ai tenté de mettre la main dans le code.

J’ai du mal à trouver des tutoriels parce que c’est un milieu de niche qui ne t’intègre pas facilement. Je ne parle pas de la communauté, mais des crises de nerfs que tu vas faire lorsque tu vas essayer de débuter et de faire tes premiers pas dans le milieu. Alors j’ai réussi à faire un écran de texte sympa. On code en langage C, alors derrière mon joli écran de texte, gardez à l’esprit que théoriquement, je n’ai fait qu’un gros bloc de « printf » et de « antislash N« .

Le problème vient au niveau du son. Alors là, c’est le bordel. Ce n’est pas comme n’importe quel moteur de jeu moderne où vous placez votre musique, peu importe le format, dans l’architecture de votre projet et il vous suffit d’une ligne de code ou de tweaker les paramètres de votre inspecteur pour la lancer. Non, sur Game Boy, la musique elle-même est écrite en C – ce n’est pas une blague.

Je n’ai pas encore réussi à faire ce que je voulais faire. J’ai bel et bien du son qui sort, mais pour le moment, ça fait « DUUUUUNNN » et la musique s’arrête. Non, la musique n’est pas censé faire « DUUUUNNNNN ». Après investigation, je soupçonne que la musique se lance au tempo maximal, d’où son effet d’explosion désagréable.

Je vais peut-être répéter pour mon concert finalement.

Hefka Le Nekopunk

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