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Étiquette : montpellier

Supporte la scène Occitane.

Quand je sors du ghetto qu’est BotB, c’est souvent pour rager contre le monde moderne et sa manie de tout vouloir acheter et vendre. Le public, de nos jours, ne s’intéresse qu’à ce qui peut être commercialisé et je trouve ce fait alarmant. Vous vous êtes vus quand vous êtes à la station service et que vous faites le plein en insérant votre carte bleue dans la machine ? Vous avez du pétrole à la place du sang, ma parole.

Alors, commençons par la fin : le concert c’était moyen. La soirée était sympa mais avant même que le concert ne commence, je savais que ça allait être moins bien que l’année dernière et que ça sera au mieux une auto-évaluation de 12/20. L’année dernière, j’avais composé mes tracks à l’arrache et en extrême urgence. C’était des pistes qui pouvaient passer en fond sonore. Cette année, j’avais fait des pistes taillées pour danser dessus. Le Burnout Bar de Montpellier n’est pas un bar fait pour ça.

D’abord à cause du layout du bar : ce n’est pas un lieu pour danser, c’est un lieu pour passer un bon moment avec un fond sonore – enfin, en supposant que vous ne souffrez pas d’hyperacousie. Il y a une scène très sympathique mais il n’y a pas de floor pour se lâcher dessus. Ce n’était pas adapté à ce que je voulais proposer. De plus, un truc m’a refroidi avant même que je ne commence : je n’étais pas en face de « mon » public. Vous savez, cette histoire de « loup dans la meute » que j’avais évoqué quand j’avais ouvert le blog. Hé bien j’avais l’impression de jouer, mais pas pour ma meute.

L’avantage, c’est qu’au moins, maintenant j’ai une idée très claire du genre d’endroits dans lesquels je peux jouer dans des conditions superbes. Et ne me parlez pas du Reload Gaming Bar à Nîmes, j’y rencontrerai le même problème parce que c’est le même genre d’endroits que le Burnout Bar ! Vous savez, comme je propose un truc de niche, beh ma place elle est dans des évènements niches qui ne sont pas en France. Le dernier évènement du style est arrivé récemment au Danemark. Okay, et est-ce que j’ai les moyens d’aller aussi loin ? Non, question suivante.

Pourquoi j’ai parlé de BotB en début d’article ? Parce que sur ce site à l’ancienne, il n’a jamais été question d’argent. Oublie les mots « acheter » et « vendre » quand tu mets les pieds dans le coin. Pense à un univers ultra créatif ou chacun est à la découverte des autres par le biais de « battles » – des concours en temps limité. Elle est là, ma meute. Si tu es compositeur, tu connais forcément les termes « wav », « mp3 » et « ogg ». Mais si je te parle de « it », de « nsf », de « dfm », tu réponds quoi ? Et encore, je ne t’en cite que trois, il y en a en pagaille dans le milieu du 8bit. Et soyons honnêtes, sont balèzes sur BotB. C’est pas la game jam organisée par ta région où il te suffit de savoir jouer pour être bien placé.

« Il n’y a pas de scène en Occitanie. »

J’ai regardé grosso modo les retours de la soirée sur un certain serveur Discord. Ce qui en ressort, en dehors du fait que je ne sais pas communiquer avec un public qui ne me correspond pas (non mais sans déconner, tendre la main à un public qui n’est pas le tien, c’est comme aller dans un bordel pour y chercher le grand amour) c’est que les gens se plaignent que ce n’est pas représentatif de la scène d’Occitanie.

Et à vous, je vous réponds ouvertement : FERMEZ VOS GUEULES !

Après mon passage, le personnel du Burnout m’a informé que j’aurais plus de chances d’attiser les foules (sous-entendu : de valoriser l’image du bar) si je faisais des reprises. Alors. Ca ne m’intéresse pas du tout de faire des reprises (à part une de temps en temps), parce que c’est une solution de facilité qui fait qu’à force, tout le monde va copier tout le monde. Ca a déjà tué le Metal ce genre d’attitude. J’ai toutefois reçu des avis très positifs de mon passage sur scène, et pas que d’une seule personne !

Mais ce que je veux pointer du doigt, c’est que les artistes n’ont pas besoin de faire beaucoup d’efforts pour attiser les foules du moment qu’ils jouent des trucs que tout le monde connaît. Le thème de Primrose dans Octopath Traveler, la musique de Zanarkand dans Final Fantasy X. Même si les prestations étaient très bonnes, les concerts ne sont pas supposés être des blind tests. Il y a déjà les blind tests pour ça. Après avoir parlé avec les autres artists, mon ressenti est partagé.

J’ose espérer que ceci est juste un problème continental, vu qu’au Japon, quand tu es sur scène, tu dois avoir tes propres compos. Je trouve ça plus normal. Soit on est créatif, soit on l’est pas. J’ai toujours considéré que les reprises c’était de la triche.

Alors tout ça pour dire quoi ? Le public vibre sur des trucs ultra connus, c’est le même que celui qui se plaint que la soirée n’était pas représentative de la scène Occitanie. Les mêmes personnes hein. Alors oui, c’est sûr que si on fait tout ce qu’il faut pour qu’il n’y ait pas de scènes en Occitanie, il n’y en aura jamais. Vous savez, dans le milieu de Punk et du Hardcore, on disait souvent « Support your local scene ». Je ne peux pas affirmer avec certitude que c’est originaire du Punk – si ça se trouve, ça a été repris d’autre part. Mais si vous ne venez que pour des reprises et qu’en plus vous vous moquez des compositeurs originaux, ne venez pas couiner qu’il n’y a pas de scène en Occitanie ! Petits Chenipans !

Ah vous voulez des reprises ?

Hé bien vous allez en avoir. Mais ça sera de la musique Metal / Folklorique Finlandaise qui ne vous parlera probablement pas.

C’est une reprise de ceci, qui vient de leur premier album qui, je vous le concède, n’est pas le plus connu.

J’ai conscience que Spotify ne fait que de la merde depuis quelques mois – pas au niveau de la musique, mais au niveau de leur politique. Honnêtement, je parle en tant qu’ex-pirate informatique : je préfèrerai mille fois que vous téléchargiez Sparkles of Love illégalement plutôt que vous souteniez le PDG de Spotify qui soutient lui-même l’actuel gouvernement américain, avec mes tripes et votre argent. Mais on va arrêter la politique un moment : si le milieu de la musique est complètement pété, ce n’est pas la faute du gouvernement. Beh non, c’est d’abord la faute du public.

Partez à la découverte de perles rares. Et pas besoin d’aller chercher très loin, il y en a forcément dans votre département. Même dans les Vosges il y a une scène Punk – très bien fournie d’ailleurs. Explorez, ne vous arrêtez pas à ce qu’on vous donne. Regardez à côté. Ce n’est pas parce que c’est connu que c’est meilleur. Renouez avec la musique et arrêtez de la « consommer » ***CENSORED !!!***. Ecoutez-là et savourez-là. C’est comme ça que ça marche quand il n’y a pas d’argent en jeu. Et ça, on vous le rendra.

Dans l’article suivant, je parlerai donc de mon marketing musical (je voulais le mettre ici, mais cet article est déjà assez long)

Des bisous.

Hefka Le Nekopunk

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Une boîte de nuit à côté d’un hôtel.

Oui, je sais, le titre vous a fait sursauter, mais à Montpellier, les gens ont du se dire que c’était une bonne idée.

Les lendemains de concerts, c’est toujours un moment étrange. Je vais attendre quelques journées avant de débriefer parce que, soyons honnêtes, j’ai passé une nuit affreuse qui m’empêche d’y voir clair. Affreuse dans le sens où le seul moyen que j’aurais pu avoir de passer une nuit moins confortable était de dormir à la rue. L’hôtel aurait pu être bien s’il n’était pas situé à côté d’une boite de nuit.

Donc, le concert, ça sera le sujet d’un prochain article. J’avais voulu dormir la nuit, vu que la journée de hier a été fatiguante, entre mon train qui était en retard (sans blague, ça vous étonne encore ?) et le concert. Je suis rentré à l’hôtel, je puais le fauve, je voulais dormir et je n’ai pas pu à cause de la boite de nuit à côté. Pourtant, les voisins de chambre arrivaient à dormir. Comment font les jeunes d’aujourd’hui ?

Vous savez, parfois j’ai envie de dire aux gens que si ils veulent mon autiste et mon HPI, ils n’ont qu’à le prendre, à condition qu’ils prennent aussi l’hyperacousie et le mépris (réciproque) envers l’espèce humaine qui vont avec.

Vous vous souvenez quand je vous disais dans l’article sur Kemono Friends Picross que le Death Metal c’était chiant parce que ça ne se renouvelait jamais ? Bon. On va revenir sur la déclaration.

Soyons honnêtes un moment, si le Death Metal peut sembler toujours sonner pareil, il y a des variations entre les différents groupes. La scène Brésilienne se démarque avec des groupes qui détonnent tels que Krisiun, la scène Nord-Américaine compte Deicide parmi ses membres et son magnifique premier album dont j’ai fait une cover de la pochette, des bas-fonds de Birmingham nous avons Napalm Death qui a été mon groupe fétiche pendant mon adolescence par ses musiques anti-système… Non, en vrai, le Death Metal, c’est pas si mal. Ca a mal vieilli certes et les nouveaux groupes peinent à se faire une place au soleil.

Non sans blague, écoutez-moi cette merveille.

Bon, maintenant. Je me suis dit qu’il doit y avoir un cahier des charges assez strict pour faire une musique de boite de nuit. En soi, faudrait que je fasse un truc pareil et que je le soumette sur Battle of the Bits comme ça je suis à peu près certain de me prendre un low-tier. En fait, le cliché est vrai : ça fait boum boum boum. Mais avec une petite variation ! Le huitième « boum », il est souvent doublé, donc ça fait « boum-boum ».

Ca donne un résultat comme ceci :

Noire, noire, noire, noire, noire, noire, noire, croche croche, le tout répété un nombre de fois multiple de 4. Tous les compositeurs adorent les multiples de 4. A ce sujet, à quatre heures du matin je dormais toujours pas, parce que les fêtards, je les entendais comme s’ils étaient dans ma chambre.

Le boum, c’est probablement un bass-kick sidechainé à mort. Pour la blagounette, je m’étais dit que si vous pouviez revenir chez vos grands parents, cherchez l’horloge ou la pendule qui fait « tic tac tic tac ». Faites un enregistrement (c’est pas grave si c’est dégueulasse), augmentez le tempo et abusez des effets chelous. C’est le seul moyen de faire un truc aussi répétitif.

Concernant mon concert, la seule chose que je peux en dire à chaud, c’est que je dois travailler ma communication et mon marketing musical. Connaître son public, faire un portrait de son fan idéal et autres genres de trucs que j’ai pas appris à l’école d’ingénieurs parce que cette dernière m’a formaté pour rester derrière un bureau et fermer ma grande gueule de neko.

Hefka Le Nekopunk

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